27/12/2010

L'art du pot au feu



Cela fait longtemps que l'on n'a pas mangé le pot au feu à la maison. On a eu l'idée d'abord parce qu'il fait froid, ensuite parce que cela fait penser aux jours anciens et que l'on est souvent content de savourer la nostalgie. Enfin, et si ce "parce que" se tient, c'est parce que le prix des légumes et des fruits (et de bien d'autres choses) augmente considérablement à Shanghai, qu'ainsi serait-il raisonnable de varier et économiser pour faire l'économie dans cette fameuse ville devenant centre financier du monde.

La table joliment mise, j'aperçois que c'est bien un art grand et fondamental qu'est le pot au feu chinois. C'est l'étalage des différences et le mélange managé et maintenu respectivement (ce qui est plus souhaitable pour mon cas), avec une mesure appropriée de l'ordre et du temps du baignoire. Le mieux serait qu'on arrive à la fin d'avoir une soupe (au sens propre) délicieuse (en chinois on dit 鲜XIAN, "poisson" à gauche et "mouton" à droite, imaginez donc...), avec une saveur exquise de la viande...Mais j'avoue que ce pot au feu-là n'a pas été aussi bon que ce qu'on a pris au restaurant de pot au feu. Il y est question de l'assaisonnement.

Shanghai blanchie


Il a neigé plusieurs fois à Shanghai jusque là ce qui est bien réjouissant.

De la façon dont me regarda la ayi le jour où j'enlevai ma doudoune lorsque j'étais à l'intérieur mais que j'avais l'air froid, j'ai tiré la conclusion qu'il serait bien que les gens dans le sud de Chine reprennent l'habitude de garder la veste chaude même s'il y a la climatisation (et on pourra ainsi prendre 26°C au lieu de 30°C). C'est en vérité une idée écologique car dans le sud où il fait humide et que la température tombe moins bas, on n'utilise pas le chauffage central mais le climatiseur. Celui-ci réchauffe moins, ce qui est ennuyeux, et puis l'électricité coûte cher enfin!

21/12/2010

L'hiver, ou la patate douce


L'hiver, ou la patate douce

28/11/2010

Avez-vous peur des rats


Il se trouve qu'il y a des rats dans l'appartement, et cela même après que j'ai fait plusieurs week-end de suite le nettoyage dans l'espace public : une fois la limite dépassée, je suis obligée d'être obsédée par l'idée de la propreté et continue une fois par semaine ce volontariat aussi bête qu'utile.


J'en avais entendu parlé, au début, mais comme je n'avais pas vu un rat par moi-même, je n'avais pas pris pour sérieux et trouvais l'histoire incroyable. On dit que le soir il y a le bruit des rats qui rongent, pourtant cela m'est jamais arrivé. Mais un soir qu'un rat, un gros rat sauta d'un seul coup et disparut sous la machine à laver lorsque je retournai allumer prendre quelquechose dans la cuisine, gravement éffrayée je me dis tout de suite qu'il me fallut déménager au plus vite.


Je sais que la logique n'est pas bonne, quoi, je vais laisser la place aux rats ? Cette chambre plutôt agréable bien que la location a été augmentée à cause de l'Expo(en plus, j'ai payé mes trois mois de location il n'y a pas longtemps), ces fenêtres devant lesquelles je me réjouis chaque matin, récemment, le grand soleil et sa chaleur parfumée, et les placards qui me permettent de très bien ranger mes affaires (j'y ai mis toutes mes valises... comprenez)? Je me pose la question car comme j'ai commencé déjà la recherche d'appartements dans les quartiers qui ne sont pas loins de là où je travaille maintenant, je m'aperçois que la chambre que j'ai pour le moment est vraiment très satisfaisante selon le prix que je puisse supporter. Et c'est pour cela que j'ai traîné.


Mais là... il y a une semaine, la fille qui habite en face de chez moi sortit de sa chambre un rat mort. Cela l'a enfin mobilisée, et a mobilisé les deux jeunes amoureux de la chambre à l'entrée, pour nettoyer, à onze heures moins le quart le soir, tous les coins de la petite salle, de la cuisine et de la salle de bain. Et pour mettre une plaque qui colle le rat dans la salle, une cage à rats dans la cuisine- mais sans amorce. Moi, je n'ai pas osé y mettre. Le résultat n'apparaît que ce matin. Une petite souris est collé sur la plaque. Le jeune garçon l'a nettoyée. Merci beaucoup.


Les rats, pour moi c'est de l'horreur. Les cafards, c'est moins grave, je peux en frapper en me serrant les dents. Mais les rats... cela fait plus de quinze ans que je n'ai pas vu de rats, et puis je n'imagine pas être capable de les tuer. Cela me dégoûte de les voir morts, donne envie de vomir... d'autant que je souffre actuellement d'un dégoût constant qui vient de l'estomac : pas d'appétit, peur du froid, la fièvre et la tête qui me tourne, c'est quoi cette maladie ? En plus, j'ai attrapé plusieurs fois la grippe ou la rhume cet automne, ce qui n'est pas mon cas habituel. C'est peut-être le changement du rythme de travail et de vie : comme je travaille maintenant dans une galerie, il m'arrive que j'ai souvent bien des temps libres qui me poussent à trouver de quoi m'en occuper. Ca c'est bien drôle... Mais qu'est-ce que je raconte là ?



Libellés: in Fabula, la Chineuse chine

19/11/2010

Réflexion sur l'incendie


Cet incendie, ce grave accident de la sécurité sociale a effaré toute Shanghai. Un bâtiment d'habitation de 28 étages a pris le feu lors des travaux et, en quelques heures, est devenu une ossature toute noir et désespérante qui a avalé plus de 50 personnes. On est surpris de découvrir qu'autour de nous, il y a tant de passages de sécurité qui sont bloqués par les substances inflammables, tant de gratte-ciel que ni les échelles de pompier ni l'hélicoptère ne peuvent atteindre, tant de gens qui ne savent utiliser un appareil extincteur, ne savent non plus, par exemple, que la salle de bain/toilettes n'est pas du tout un espace sûr pour se sauver d'un incendie.

Ce cas sérieux à étudier pour les autorités donne aussi beaucoup à réfléchir aux habitants de cette ville : imaginons. Imaginons qu'on habite le 25ième, on aperçoit tout d'un coup que l'on est entouré de fumées toxiques et il faut en quelques minutes traverser la flamme les fumées mais par où et vers où? Faut-il se préparer pour cela, et comment? Le téléphone mobile, ça fonctionne encore, mais que faire avec?

Alors profitons-en. Réfléchissons.

22/10/2010

La pleine lune

La pleine lune, Shanghai

15/10/2010

La culture des quartiers



Il est d'un fait irrétorquable que, dans chaque quartier d'habitation se trouve une culture, quelque chose de très délicat et minutieux, jusqu'aux plus petits détails. Ces choses tissent (et c'est bien l'antonyme du verbe « ronger ») parfois, d'un moment à l'autre, de bien tenaces supports, qui soutiennent ou fixent un ensemble des choses. Par exemple ? Je trouve une marque de fromage frais dans ce supermarché-ci mais pas dans ce supermarché-là à quelques kilomètres plus loin et d'envergure différente.

 

Il m'est arrivé, les premiers jours que je suis rentrée à Shanghai, que je me suis trouvée dans une piscine pour laisser glisser l'idée que je n'y serai plus, quand je sortis de l'eau. Et je me suis donnée raison d'une seule brève conclusion : cet aspect drôlement civilisé me dérange, voire me gêne : les équipements servent de confort, certes, mais ils piquent aussi. Et les gens, en renouvelant leur énergie, pensent en même temps à beaucoup autres choses, à bien se tenir, aux bonnes manières, à s'ignorer un petit peu. Je fais partie de ces gens-là, moi aussi.

 

Un autre soir, prise par l'idée de s'aventurer, je me suis baladée dans les quartiers que je connais mais dont je n'ai pas de mémoire. Alors miracles, devant lesquels et je m'émerveille. Les tours poussent, pourtant pas trop serrées, les grands supermarchés bien allumés et très propres, les boutiques de beauté et les centres de gym, quelques bons restaurants et un café qui me plaît. Encore une fois cela me fait penser à l'Angleterre. Bien sûr, il n'y a plus rien à m'en étonner, on sait que la Terre est ronde. Alors j'ai rié. C'est super. C'est bien Shanghai. C'est bien le super Shanghai.



Faufiler


10/09/2010

A la vôtre


Aujourd'hui c'est la fête des professeurs. Je tiens à vous souhaiter à vous, Professeurs, que vous acqueriez de moments de bonheur de toutes sortes au cours de vos enseignements, que vos étudiants soient fiers de vous comme vous d'eux.

Ce que je veux dire, c'est que moi, je suis très fière de vous, et que je vous aime fort.

28/07/2010

Le scanneur


J'appuie sur la touche, tac. Scanner. La barre en fer monte, la bande étroite roule, puis se courbe. Cela pousse de sons magnétiques dans lesquels, et c'est bien son fonctionnement, le document habite désormais dans un monde informatisé, sécurisé et éternel.




Libellés: la chineuse chine, ExTasE



25/07/2010

Le fonctionnement de l'artiste

 

Dans une exposition, je lis sur une plaque qu'un artiste dit qu'un artiste doit être capable de servir à l'éducation et à l'éclaircissement des choses pour les gens (j'enregistre par mémoire). Pour moi ce serait un énoncé trop lourd d'artiste. Si l'on part d'un tel objectif, ou critère, ou d'une telle volonté, ce qu'on aurait créé dériverait de ce qu'on aurait dû créé: je veux dire, il créérait quelquechose qui serait autre chose que ce qu'il aurait créé... C'est compréhensible, j'espère?



Libellé: la Chineuse chine, en Bribes

21/07/2010

Un sacré aveuglement

 ...ou Sans Titre



Libellés: la chineuse chine, post-it, in Fabula



17/07/2010

Un espion !?



Je vous dis que je suis fâchée, mais je ne vous dis pas pourquoi cela.


Libellé: in Fabula, post-it, Chine est-ce Chine, la chineuse chine, ExTase

01/07/2010

L'histoire de la petite cité (chanson)


小城故事多    Dans la petite cité,beaucoup d’histoires
 
充满喜和乐    Pleines de joie et de bonheur
 
若是你到小城来    Si tu viens à la petite cité,
 
收获特别多    beaucoup à découvrir
 
看似一幅画    c’est vu comme un tableau,
 
听像一首歌    entendu comme une chanson
 
人生境界真善美这里已包括    Le vrai, le bien et le beau de l’univers humain,ici, tout est compris

 谈的谈说的说    parler, pour parler, discuter pour discuter
 
小城故事真不错    l’histoire de la petite cité,vraiment pas mal
 
请你的朋友一起来   viens,viens avec tes amis
 
小城来做客    viens visiter la petite cité
 (
间奏)
 
谈的谈说的说    parler, pour parler, discuter pour discuter
 
小城故事真不错    l’histoire de la petite cité,vraiment pas mal
 
请你的朋友一起来   viens,viens avec tes amis
 
小城来做客
   viens visiter la petite cité


(Interprétée par: Deng Lijun)


Libellés: la Chineuse chine, en Bribe


30/06/2010

Les nettoyeurs

 

Maintenant que le rythme de la vie devient un peu moins trépidant, j'ai eu le temps pour m'apercevoir que je ne peux plus supporter l'état dégradant de la salle de bain. D'une saleté qu'on ne peut plus en passer. C'est bien une des choses délicates lorsque plusieurs partagent un appartement, celle-ci n'a pas le temps, celle-là s'en fout, celle-là encore s'évite de tout engagement de nettoyage commun ou nettoie selon le mode de son état d'âme. En bref, c'est tout une comédie comme salade du jour, l'être humain est intéressant à observer. En plus d'un chien qui commence à me plaîre après les premiers jours d'entente exploratoire.


Alors agir. Quand c'est le dernier jour du mois, c'est le calendrier qui me dit qu'il faut que les choses s'arrangent un peu. Alors on est motivé. C'est dégueulasse au commencement mais il a fallut agir. Avec tous les accessoires qu'on peut s'acquérir. Plus une dose de liquide de nettoyage toute surface que j'ai retrouvé dans un coin de ma chambre : puisque j'ai fouillé. De l'eau, chose impérative. Et de la musique, calmant et soutien moral de base. Je ne peux pas faire le nettoyage sans musique. Jamais.




Libellés: In Fabula, post-it


Retrouver la piscine



J'ai trouvé une piscine qui me semble idéale. D'abord, ce n'est pas loin. Parce que la distance augmente la probabilité de la paresse, ce qui selon ma perception est à peu près une règle universelle. Ensuite que c'est propre, plus propre que j'avais imaginé, avec suffisament de place pour la douche ce qui me plaît considérablement. La douche dans la piscine, c'est peut-être ce qui se diffère le plus entre la piscine chinoise et les piscines en Europe que j'ai connues. Est-ce par la raison écologique que les douches ne sont pas considérées comme une nécessité de comfort ?  Nécessité de se laver entièrement une fois sorti de la piscine quand même légèrement odorée ? Ou bien, permettez mon fantasme, est-ce à cause des réflexes des hommes sur les fameuses douches à gaz qui tuent qu'ils ont voulu éviter cette image mentale immonde ?


Et puis, les gens y sont de vrais amateurs. De vrais, par rapport à de prétendus. De prétendus baigneurs qui se jettent dans l'eau, s'aveuglent en se voyant hélas costauds comme les sardines : ils surviennent souvent par je ne sais quelle force et choquent, heurtent les membres, et c'est souvent à ce moment-là que de l'eau rentre dans le nez. Très embêtant.


Et puis encore une chose enchantante, c'est que certains, qui touchent la ligne de retraite, et ce sont les fréquentés, cela s'imagine, parlent. A trois ou à quartre, Ils parlent de tout tous les je ne sais combien d'aller-retour, les vieux intellectuels qui vont chaque jour à une piscine dans un autre disctrict, un des meilleurs de Shanghai, les quotidiens des vôtres et des nôtres, alors toi comment tu t'occupes pour ta retraite ? Toi aussi tu viens tous les deux jours ? Et tu suis comment la Coupe du monde ? Pas très drôle hein ? Et les bouts de politiques : en réalité, je n'ai saisi qu'un mot pour avancer cet argument : « la Corée du Nord ».


Tout m'indiffère, mais de les écouter, de se sentir partager leur zèle dans cet air vibré par leur voix chantante, cela crée un drôle de sentiment de soulagement, durant cette première heure du jour, avec ses lumières qui miroitent dans de l'eau doucement agitée.

 



Libellés: In Fabula, la Chineuse chine


25/06/2010

Je ramène rarement les fleurs chez moi


J'ai eu de très bonnes expériences ces derniers jours. Très bonnes.
Ce bouquet exceptionnel a apporté à ma chambre un parfum que je préfère parmi d'autres.
Ca m'a rendu bien plus heureuse pendant un instant.
Lorsque c'est fleuri, c'est agréable à voir; lorsque cela se fane, c'est devenu touchant.

05/06/2010

Les angles les surfaces

 (sculpture "pierres saillantes")


L'artiste disait, en décrivant son oeuvre, que c'était bien des creux comme... comme si on prenait des cuillères de  "cerveaux de doufu"(dou-fu-nao, c'est -à-dire doufu en ratatouille, très bon petit-déjeuner végétarien)

J'ai trouvé cette vue et j'ai été très émue par sa souplesse au clair de lune.



Libellés: la chineuse chine, ExTasE

04/06/2010

Si tout le monde devenait agent secret

Encore un accident de l'appareil. Effet foudroyant.


Ca a été une drôle de journée. J'ai bien ri. J'ai bien ri lorsque les agents de sécurité en costume se traînent dans le métro ayant l'air en train de chercher quelqu'un. Chercher quelqu'un. Et puis ils sont très beaux.

J'ai bien ri aussi lorsque, attendant le passage de sécurité à l'entrée du site, la petite fille derrière demande tout à coup à sa mère: Et est-ce que dans le site Expo on trouve aussi les vêtements pour les enfants?

J'ai failli me retourner pour l'embrasser et lui dire bienvenue.


Cette fois dans la rue, il y a eu bien des nettoyages. Toutes formes de nettoyages. La propreté est une bonne chose.

03/06/2010

Tomber





(la vieille ville, début juin, Shanghai)


Il m'arrive que je tombe une fois après l'autre d'une manière tout à fait curieuse, en sortant d'un magasin répondant à un appel, ou bien monter à un escalier qui n'a aucune hauteur.

Tomber m'a semblé être une chose qui se fait en un rien de temps et qui à chaque fois peut provoquer en moi le rire, impossible d'en empêcher. Je ris parce que je perds momentanément la raison pour trouver la tête vidée pendant au moins 5 secondes. Mais je trouve toujours quelqu'un qui me regarde comme regarder un fait tout à fait normal, comme un simple constat. Alors du coup je deviens plus ou moins fâchée du fait que l'on ne rit pas de ce dont je ris.


         je tombe          nous tombons
         tu tombes         vous tombez
         il/elle tombe      ils/elles tombent
         ...




01/06/2010

Non, il ne fait pas très chaud

(site Expo, Berlin Square, BERLIN)


Dans le site Expo, tout peut être autorisé, et tout ne peut être permis.

Au fait, mon topic du départ était ce qu'en ce moment à Shanghai, à ma surprise la température ne monte pas, il fait bien frais, et en même temps il y a du grand soleil. On transpire pas beaucoup et on se sent léger. C'est idéal.

Cela veut dire que cela fait déjà bien longtemps que je n'ai pas passé le printemps à Shanghai.



Libellés: la chineuse chine, en Bribes, post-it


26/05/2010

Un incendie etc.

(Shanghai, fin mai)


Il m'a semblé que les parents promènent beaucoup leurs gosses ces derniers soirs après leur dîner. En tout cas moi, j'en ai vu un peu plus qu'avant. Et je me suis ressentie drôlement inspirée.


***

Il y a eu un incendie tout à l'heure, juste dans le quartier en face de chez moi, près de la rue Xue Qian Jie (Allée de l'avant-l'apprentissage). Les camions de pompiers ont sifflé pendant un bon moment, et une ambulance, et quelques voitures de police. Beaucoup de gens. Les gens dans leur appartement se parlent à voix douce, regardent depuis le balcon, certains éteignent la lumière. Les gens dans la rue en parlent, qu'y a-t-il, ah, un incendie, et on sait pas comment cela s'est passé, et observent. Avec un air de marbre.

Je n'ai pourtant pas eu la chance d'avoir vu le feu, ni de l'eau, mais des tuyaux. D'accord, je sais que dedans il y a de l'eau. La dernière fois que je voyais un incendie, c'était quand? Plus que dix ans, je crois. C'est effectivement la première fois que j'observe de près un camion de pompier. C'est beau et propre, et j'y ai repéré deux mots en anglais: MAN, et EAGLE.

Cela signifie quoi, que c'est les machos?



"Urbain"

(La tour Jinmao et la "Poignée", Bund, mi-avril)


C'est le mot qui m'énerve le plus depuis quelques jours. Sincèrement.

12/05/2010

No photo please

©DR, Musée de Shanghai, début mai



Il y a une exposition sur Matteo Ricci. ("Ah, je me souviens toujours pas de son nom," me disait-on l'autre jour.)

Comme ce qui est le cas dans beaucoup de musées, c'est marqué à l'entrée de la salle de l'exposition : pas de photo.


Lorsque j'appuyai sur le déclencheur de mon appareil, l'agent de sécurité n'avait rien dit, tandis qu'un peu plus tard il s'écria à quelqu'un dans le même coin que moi: "Hé, ne pas prendre des photos, entendu?!" (A propos, les agents de sécurité du musée ont paru beaucoup plus gentilhomme que ce qu'ils étaient dans mon impression. Ils répétaient: ne pas toucher avec la main, ne pas trop rapprocher hein, si trop rapprocher ça va sonner, garder la distance! C'était d'un ton bien doux, tellement doux que cela m'a paru une proposition plutôt qu'un avertissement. )


Ce que j'ai pris n'est donc pas une photo.



09/05/2010

J'ai vu

Nuit, Shanghai, mi-mars


"... Nous seuls voyons sur le vaisseau fantôme avec toute notre imperfection fantaisiste. Comme l'infini nous paraît plus tangible, devant une chose non définie. " (Gauguin, Pont-Aven, 1888)



Libellés: en Bribes, post-it

04/05/2010

Il suffit de sentir

©Delphine Dong



Je n'ai pas grand chose à dire.



(nb: les premières secondes que j'ai vu cette photo que j'ai prise, j'ai encore eu l'impression qu'elle est offerte par mon appareil photo. J'aime beaucoup cette photo.)

21/04/2010

Bout de souffle (suite)

 Bund, nuit, Shanghai, mi-mars


"Il n'y a pas de beauté parfaite sans une certaine singularité dans les proportions." (Poe, dans Noa Noa)


nb: l'état de la connexion d'Internet pour le moment est très bizarre depuis chez moi. c'est si bizarre qu'on ne peut en décrire tout de suite. Les sites accessibles sont très peu et, m'a semblé-il, sont sélectionnés, selon je ne sais quel critère. Un tel critère est certainement méchant car cela comprend tous les sites que je fréquente (sauf un). Ce n'est pas plaisant ni ne me divertit.



Libellés: En bribes, la chineuse chine, post-it

20/04/2010

Sans titre.

Deux Tours, Pudong, Shanghai (mi-avril)



Seigneur : Chien, si tu continues à aboyer sans arrêt et m’empêches de dormir, que je te foute un pieds pour que tu ailles accompagner ton cher lapin dans la lune glaciale de la dame de finesse permanente.

Chien : Mais alors mon Seigneur, en tant que chien je ne peux pas ne pas abroyer ! Comprenez ! Si ainsi vous vous obstinez, j’irais leur dire de ne pas suivre vos pitoyables manipulations et qu’ils se foutent de tout... vraiment de tout lorsqu’ils devraient être condamner à être chien, chat, cafard, lapin, ours, pie, rat, renard, singe, tortue et autres.

Dieu : Tu as raison...mis dis donc tu as fait bien des connaissances pendant que je dormais !

Chien & Dieu : Et- ce- n’est- pas- faux !!


(Au chien éloigné: Va, va chercher à te remplir...)





Libellés: in Fabula, Extase, la chineuse chine, post-it

27/03/2010

De l'inanité

(Shanghai, tombée de la nuit, mi-mars)



J'ai finalement vu A Bout de Souffle de Godard.

Je dis bien "finalement". J'ai connu pour la première fois le nom du film et de son réalisateur dans notre manuel de la lecture attentive de la langue française (2e ou 3e année, je ne m'en souviens plus), j'ai compris à ce moment-là que le film était connu de sa séquence finale bien héroïque, et tragique, dans laquelle l'homme-bohème a été tiré sur le dos par l'agent de police à cause de la dénonciation de sa bien aimée. Je savais aussi que ce film était la première oeuvre représentative de Godard, je savais, un peu plus tard, que l'homme-bohème était joué par Belmondo, un de mes préférés parmi les acteurs français. Je ne savais rien d'autres de ce film.

J'ai cherché ce film depuis, pendant le reste de mon temps universitaire à Nankin, disons deux ans, dans toutes les boutiques où l'on pouvait trouver et commander de bons films. J'y ai trouvé plusieurs autres films signés Godard, tout sauf A bout de souffle.

Jusqu'il y a quelques jours, lorsqu'on parlait de Godard, je dis que je n'avais pas vu ce film car je ne l'ai jamais trouvé, et l'ami s'étonnait, me disait ensuite que maintenant, sur Internet, ça se trouve.

Alors, c'était si facile de trouver ce film et de le finir. J'ai été légèrement déçue, cela m'assemblé, pour en dire de manière générale, une manifestation qui proclame un choix de vie et une capacité de visionner des choses, de capter la beauté, d'expérimenter la symphonie des instants et des hasards. Quant à la fin dont j'ai connu l'a-peu-près il y a longtemps, je dois dire que j'en étais légèrement déçue car ce film ne portait pas une puissance morale ou sentimentale que j'attendais, pas aussi désespérant que dans Pierrot le fou, moins baroque qu'une partie de Christophe Honoré. L'inconséquence explicite gênait aussi.

J'ai trouvé drôle et banal la mort de l'homme, Michel. Et la dénonciation de sa bien aimée, cette créature marquée d'une innocence parfaite et alléchante (et qui aime la "rope": sa présence permanente dans le film est avant-tout agréable à voir, du pur plaisir, mais en même temps, la beauté extrême est parmi les meilleurs facteurs pour renforcer la tragédie et susciter la passion) n'a servi que du déclencheur de la machine de la mise-à-mort. Ce pauvre homme Michel, qui "a envie d'entrer dans la prison face au mur", meurt réellement de sa propre abstention de la fuite et du refus du pistolet que lui a tendu son amico.

Michel s'est abandonné, et cet abandon est propre à la création de Godard... puis-je dire ainsi? C'est qu'il m'a semblé que cet abandon réapparaît à la dernière séquence du Mépris: après avoir jeté le couple adultère dans la mort accidentale, la caméra a abandonné les spectateurs dans la contemplation du paysage de la mer, dans la mer même.
 
La préoccupation et l'intérêt portés sur les dialogues sont bien évidents. L'abondance des jeux de mots fait de sorte qu'ils ne me paraissent plus risibles à la fin du film.

"Zut alors." Fin de la citation.




Libellés: la Chineuse chine, Audio-visuel




05/03/2010

Réponse-commentaire

Bonjour,

Merci d'avoir proposé cette référence, bien que je ne crois pas avoir une très bonne mémoire sur le contenu de ce conte qui est en lui-même une merveille. Pour répondre à votre question, non, du tout, les lapins en papier fabriqués à la main ne proviennent pas du pays des merveilles d'Alice, au moins pas au moment où je les évoque dans mon billet. Il s'agit bien d'un objet réel qui fait partie des traditions de la fête des lanternes. Je vous invite à consulter cette page pour avoir une idée plus illustrée. Vous y trouverez même un manuel de la fabrication du lapin en papier, ca a l'air pas trop compliqué.
(A propos, par hasard j'ai eu droit à 48H de connexions sur les sites bloqués, grâce à une quelquechose qui est expirée avant même que je ne vienne laisser un commentaire directement dans l'espace. Dommage. Et pour cela je suis obligée de faire un nouveau billet.)

03/03/2010

Pleine lune, fête des lanternes







"Bienvenue pour entrer dans la ville et rendre visite!"

Je n'ai pas pu m'épargner d'aller faire un tour à la vieille ville. C'est aujourd'hui classé patrimoine immatériel de Shanghai alors que cette tradition de tour des lanternes m'a largement éloignée. Les lanternes y sont toujours, c'est sûr, mais il n'y a plus de lapin en papier fabriqué à la main. Les enfants d'aujourd'hui ne semblent pas non plus très attirés par des lapins roulants plastiques. Pas d'enfants terribles aujourd'hui qui cherchent dans la foule les lapins brûlants puis brûlés(puisque c'était allumé d'une bougie au milieu dans leur ventre) et s'en applaudissent.

Cette ambiance de fête m'a tout de même ramené au goût des 80's.

* * *


Est véritablement impressionnant la transformation de la vieille ville en une cité de fête. Ce lieu touristique où, parfois, l'on cherche mollement à remplir l'estomac le midi, devient en quelques heures, et ce durant 3 jourées de lanternes, un quelquepart qui m'a été très inconnu, un nullepart de l'autre côté du miroir.

Parce que, dans ce délai, la ville est enfermée, dite "scellée"(feng/封, comme pour une enveloppe), la nuit tombée et il faut acheter un ticket pour y entrer voir les lanternes!



Pour plus de visualisations: cliquez ICI




17/02/2010

Dépêche



Delphine vu Avatar- dit - film chatoyant et joli. Stop. Delphine souhaite - heureuse annee - Tigre. Stop. Delphine congelee - un instant. Stop. Ne pas distribuer. Stop. Son parrain.



24/01/2010

Travaux intérieurs

(Sur la photo: un panneau d'un magazin dans la rue Huai Hai Lu;
S'écrit en haut: nei-bu-zhuang-xiu/ 内部装修)



A l'autre côté de la rue, juste en face de ce magazin, y est installé un des
plus merveilleux panneaux pub du moment.

De quoi s'agit-il?

Venez découvrir sur place!



nb: Je suis épuisée. Halte halte.






Signature


(2009 Shanghai Art Fair.
Sculpture en bronze,
"Religions & Mythology"
Man with Butterfly,
Salvator Dali

23/01/2010

Conclusion

(Millet adaptés, ou la destinée?)



Ils sont impressionnants, les jeunes d'aujourd'hui. Pas du tout décevants.

Et je me sens désuete, quelque peu inutile. Très.
 





Libellé des billets du jour: in Fabula, en Bribes, Chine est-ce Chine, post-it, la Chineuse chine

(vi)

(la soit-disante "Renaissance")



Dernière questrion: "Do you believe in the sixth sense? "


Non, ce n'a jamais été prononcé.


Feux les prophètes.



(v)

(Q & A)



Quelques passages intéressants:

 "What would you recommend the children to visit in the French Pavilion?"
 "Mmmm, the Pavillion's garden! As the gardens are always the ideal places for children to play there, like the gardens in our city, threr are always many children plyaing there. Always plenty of life and the children will surely like it."


"So you are from the tourism management departement. Have you even been touristic guide?"
"...No, I haven't had such experience yet... But I have participated in a young tourisitic guide competition."


"Suppose that a small group of people want to drop the queue among the visitors waiting to entre the Pavilion. They seem to be rude and seem not to listen to others. What will you do?"
"I'll keep smiling and go to them and tell them that they should respect the public social orders and not to disturb it. I believe that those who come to visit the French Pavilion won't be that rude. Furthermore, they are in behavior of our city's image."
"And if them don't listen to you?"
" I think if I explain to them with the smile and kindness, they will listen to me."


(A une fille qui a dit qu'elle aime shopping) "What would you recommend an american tourist to visit?"
"Urh... how you'll know that he is an american? "
Très bien. Bravo.


 "Do you like French gastronomy?"
"Yes, I do. French food is very good and famous. I also like cooking very much."


" Will you be excited when seeing a star passed by?"
"Humm... that's ok I think. I'm not of those who run after the stars.(zhui-xing-zu/追星族)"


...



(iv)

(Sur la photo: de Delacroix, nom du tableau d'orgine oublié... Liberté?)



J'ai eu un mal à la tête depuis 10H00 ce matin jusqu'à la fin de journée, ca a été grave et sans précédent.

(iii)

Sur la photo: les idéalement belles



Mais qu'ils sont dynamiques et êtres vivaces. Et cute, de temps en temps.("I'm...I'm... I'm nervous....sorry but I'm so nervous..."). Ce qui est sûr, c'est que j'attends surtout d'avoir de jolies filles qui se tiennent bonnes. A toute fin utile, comme on dit. Humm.










(ii)



Ce ne sont pas les étudiants des meilleurs écoles universitaires.




En programme aujourd'hui: des entretiens

(Toutes les photos que je mets en ligne aujourd'hui sont prises lors de 2009 Shanghai Art Fair)



Aujourd'hui, je suis allée faire des entretiens d'étudiants pendant une journée.



20/01/2010

Je vous pose un éléphant

Sur la photo: 2009 Shanghai Art Fair (nom d'artiste pas noté)
ce tableau me rappelle celui d'un peintre sicilien de la Renaissance mais j'ai oublié son nom...
celui dans une bibliothèque avec un lion et beaucoup d'objets peints avec minutie...ah ah...



Xiao-bob: Vous avez dit éléphant, comme j'ai justement un éléphant dans ma réserve, eh bien je vous le pose.

Pour répondre à vos commentaires: déjà, je ne dis pas que je n'aime systématiquement pas les tableaux d'hyperréalisme. Je crois pouvoir comprendre une telle volonté de création, pourtant je n'apprécie pas les aspects artificiels qui s'y dégagent. Prenons le tableau de la fille assise que j'ai postulée, je dirais que le but principal de faire une telle oeuvre est de produire les chocs, en extériorisant des choses que le peintre a envie de montrer et mettre en relief. Certes il y est une certaine logique et réflexion, mais c'est en quelques sortes de rendre fantomatique le réel... ah, j'ai pensé à la fameuse simulation encore.

Et puis, en ce qui concerne l'histoire du modèle,..je trouve ça un peu stupide pour un peintre de peindre aussi fidèlement et réellement que possible un modèle devant lui. (c'est ce que j'essayais de faire  vainement lorsque je tentais le dessin. L'un de mes points faibles). je vois de cela une auto-supplice qui prend une certaine valeur technique, créative, productive, historique, etc.

Je pense à des portraits de la Renaissance. Les portrairistes ont certainement un modèle pour peindre un portrait. Mais un vrai portrait devrait être celui qui prend une vie, une valeur inhérente propre à lui et qui possède qch de nature différente pour qu'il devienne indépendante que le modèle. C'est simple comme le fait que l'on inspire l'O2 et expire le CO2, c'est complexe comme un miroir magique qui reflète ou illumine, ou réagit sur les "humeur" qui habite à l'intérieur du modèle.

Je pense encore à une autre catégorie de "modèle" dans la peinture: non pas les objets ou les humains, les paysages, mais un tableau. La réinterprétation ou récréation. Dans ce cadre- là j'avoue qu'il est très délicat de dire si c'est bien fait ou mal fait, et combien une telle répétition ou développement provoquera une dégradation, ou une reconnaissance, de la valeur du tableau-modèle. Une quantité considérable des tableaux exposés à cette 2009 Shanghai Art Fair ont montré cette tendance. Personnellement, je trouve désagréables les tableaux qui...disons, s'amusent avec les chefs-d'oeuvres. Et puis, (vous allez voir, je mettrai ces oeuvres en ligne plus tard) ces peintres chinois qui retravaillent les oeuvres de la Renaissance me semblent être bien simpliste, et la moitié de la valeur de leur oeuvre n'est pas dans l'art. Bref, une mise-en-oeuvre trop intentionnée, trop excitée, parfois trop criante.





Libellé: la Chineuse chine





17/01/2010

L'heure du jeu

(2009, Shanghai Art Fair)


Ou l'hyperréalisme.

16/01/2010

Bienvenue à Shanghai Expo!